27-11-2020
Dominique Lefebvre : Nous avons impérativement besoin d’une gouvernance mondiale du Climat
Nous sommes entrés dans une séquence où l’avenir proposé à notre civilisation va se jouer à l’échelle d’une ou deux générations. C’est une équation que nous n’avons jamais eu à résoudre et devant laquelle nous balbutions. Il s’agit de parvenir à décorréler la croissance économique, porteuse de progrès et d’intégration sociale, de la production de gaz à effet serre, porteuse de stupeur climatique et d’injustice sociale, à terme. Aujourd’hui, la crise nous plonge dans un contexte économique rude où la croissance retrouvée sera l’un des préalables à la paix sociale alors même que la communauté de nos destins devrait nous inciter à adopter tout de suite des trajectoires cohérentes et adaptées aux enjeux climatiques.
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Nous savons désormais que nous devons réussir à construire un avenir durable sous contrainte, celles de nos interdépendances, des limites des ressources de notre planète et de la résilience de la biodiversité.
Nous devons prendre conscience que nous ne sommes qu’un des éléments de cette biodiversité.
Devant ce défi, nous avons la responsabilité collective de réussir la métamorphose de notre modèle économique qui repose sur l’acceptation sociale de cette transformation.
L’urgence des enjeux est telle que l’heure n’est pas aux concours de beauté mais aux convergences des volontés, aux coopérations et aux partages des bonnes pratiques.
La question du climat se pose à l’humanité toute entière : face à la vague de chaleur dont on devine au loin les effets redoutables qu’elle aura sur nos vies et celles des générations de demain, nous ne pouvons pas continuer à fonder nos échanges commerciaux sur un modèle économique qui ne tient pas compte du coût écologique. Pour repenser cela, nous avons impérativement besoin d’une gouvernance mondiale du climat. Cette gouvernance aurait dû être la suite logique de l’Accord de Paris non pas pour imposer une entité supranationale, mais pour dialoguer, se concerter et permettre aux citoyens de comprendre la trajectoire et la distribution des dynamiques de transformation entre les différentes nations. Pour autant, sans attendre cette hypothétique gouvernance, les acteurs du secteur financier doivent montrer la voie et refuser d’utiliser cette question de la responsabilité environnementale comme un élément de singularité pour se distinguer les uns des autres et se faire valoir. L’urgence des enjeux est telle que l’heure n’est pas aux concours de beauté mais aux convergences des volontés, aux coopérations et aux partages des bonnes pratiques. La place financière française explore déjà cette voie. Elle doit poursuivre ses efforts en ce sens et pourquoi pas, travailler à l’adoption d’une trajectoire commune, une alliance objective dans laquelle les acteurs qui la composent adopteraient des mêmes règles de conduite en matière de lutte contre le changement climatique.
C’est ce que j’appelle de mes vœux.

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Olivier TASSAIN
Responsable adjoint du service presse