19-11-2025

Amundi

Perspectives mondiales d'investissement pour 2026 : Maintenir la dynamique

  • L'économie mondiale est en transition, pas en repli – La croissance mondiale ralentira en 2026, mais restera résiliente grâce à un cycle prolongé par l'innovation et les politiques de soutien.  La vague technologique redessine un monde multipolaire où les risques géopolitiques et inflationnistes sont devenus plus structurels.  Cela accentue les inquiétudes liées aux vulnérabilités budgétaires et aux valorisations excessives.  Les dépenses d'investissement liées à l'IA, les changements de politique industrielle et l'assouplissement monétaire devraient cependant soutenir le cycle économique.

  • Diversifier dans un régime de « désordre contrôlé » – Les évolutions à long terme se heurtent aux dynamiques à court terme.  Cela maintient les risques à des niveaux élevés, mais redessine également les opportunités, alors que bon nombre de gouvernements et d’entreprises s’efforcent de préserver les flux commerciaux et d'investissement.  Notre position pour 2026 est légèrement constructive sur les actifs risqués, avec une diversification accrue à tous les niveaux et un recours à des couvertures stratégiques variées, telles que les actifs alternatifs, l'or et certaines devises.

  • Adopter une perspective mondiale éviterait aux investisseurs les phénomènes liés à la concentration croissante dans les marchés actions et les déséquilibres budgétaires aux Etats-Unis.  Notre approche voit au-delà du rallye du marché actions tiré par l'IA et inclut des thèmes défensifs et cycliques.  Sur les marchés obligataires, avoir recours à des obligations de bonne qualité et à des actifs protégeant de l'inflation fait partie de nos convictions fortes.  La progression des marchés émergents peut se poursuivre, alimentée par un dollar plus faible, une Fed accommodante et des perspectives de croissance relativement plus solides.  L'attractivité de l'Europe devrait s’améliorer au cours de l'année, l’association des réformes et des dépenses de défense et d'infrastructure se traduisant par des opportunités concrètes dans le crédit de bonne qualité et les petites et moyennes capitalisations.

Perspectives mondiales d'investissement pour 2026 : Maintenir la dynamique

2026 sera une année de transition.  L'économie mondiale s'adapte à un régime de « désordre contrôlé », où la révolution technologique remodèle un monde déjà multipolaire confronté à des tensions géopolitiques et à des contraintes budgétaires.  La géopolitique, les arbitrages entre politiques monétaires et budgétaires et la hausse de l'inflation sont devenus des facteurs structurels ; la concomitance de ces phénomènes à long terme affectera le déroulement du cycle économique et financier en 2026. 

Le cycle se prolonge, soutenu par la perception d’abondance de liquidité, l'assouplissement des politiques monétaires, la réorientation de politiques industrielles et, jusqu'à présent, l’impact contenu des droits de douane sur l'économie. De multiples facteurs pourraient inverser cette tendance : des événements liés aux niveaux élevés de dette publique dans les grandes économies, la forte concentration et les valorisations élevées des marchés, la crédibilité des banques centrales ou le niveau auquel les taux réels pourraient se stabiliser.

Les investissements massifs dans l'IA et les technologies, ainsi que des perspectives de bénéfices satisfaisantes, pourraient continuer de soutenir les niveaux de valorisations, mais les mutations en cours signalent également des risques structurels plus importants et la possibilité de revirements imprévisibles dans les flux commerciaux et de capitaux. 

Monica Defend, Directrice d'Amundi Investment Institute, a déclaré : « L'économie s'adapte à un nouveau régime de « désordre contrôlé ». Les évolutions technologiques, les mesures de relance budgétaire et la politique industrielle soutiennent l'activité et favorisent l'émergence de nouveaux gagnants. L'inflation devient un thème structurel dont les investisseurs doivent également tenir compte dans leur allocation ».

Vincent Mortier, Directeur des Gestions du groupe Amundia ajouté « La diversification reste la défense la plus efficace dans un monde caractérisé par la concentration des marchés actions et des valorisations élevées. Afin d'atténuer les risques et de saisir les opportunités qui se présentent, notamment sur les marchés émergents et les actifs européens, un rééquilibrage des portefeuilles est nécessaire de la part des investisseurs en termes de styles, de secteurs, de tailles et de régions. »

SCÉNARIO CENTRAL : UNE TRANSITION, PAS UN REPLI

En 2026, la politique accommodante des banques centrales et les investissements dans les technologies, la défense et les infrastructures devraient continuer à dynamiser le cycle qui, sans cela, entrerait dans une phase de ralentissement.

  • La croissance mondiale se modère mais résiste, tirée par les investissements dans l’innovation et les politiques visant à l'autonomie stratégique.  Les risques d'inflation persistent en raison de politiques procycliques, de la reconfiguration incessante des chaînes d'approvisionnement et des défis liés à la transition énergétique.  Les politiques monétaires, appropriées dans l’ensemble, sont de plus en plus mises sous pression par les politiques budgétaires.  Nous prévoyons une croissance du PIB mondial de 3,0% en 2026 et de 3,1% en 2027 (contre 3,3% en 2025), avec une moyenne de 1,4% et 1,6% pour les marchés développés et de 4,0% et 4,1% pour les marchés émergents. 

  • La croissance américaine devrait connaître un léger ralentissement au cours des prochains trimestres, avant de reprendre pour atteindre 1,9% en 2026 et 2,0% en 2027, sous son potentiel.  Le rythme actuel des investissements liés à l'IA et aux technologies semble insoutenable et devrait se modérer avant que des gains de productivité importants ne se généralisent.  La consommation devrait rester un moteur clé de l'économie, mais elle devrait également faiblir en raison d'une inflation supérieure à l'objectif et de dynamiques moins favorables en termes de revenus et de marché du travail.  Les données indiquent que les ménages à faibles revenus connaissent des difficultés financières.  Nous prévoyons que la Fed procédera à deux baisses de taux au cours du premier semestre 2026, pour atteindre 3,25%, et que le dollar américain s'affaiblira mais selon une trajectoire non linéaire.

  • En Europe, nous prévoyons une croissance inférieure au potentiel, à 0,9% en 2026, puis une reprise à 1,3% en 2027, tant dans la Zone euro qu'au Royaume-Uni.  La trajectoire européenne est liée à l’évolution de la demande intérieure, au soutien de la politique monétaire et à la mise en œuvre effective des réformes attendues.  Ces dernières ont pour objectif de transformer le système macro-financier et d'orienter l'investissement privé vers le financement d’une autonomie stratégique à moyen terme.  Le plan allemand est déterminant mais l’orientation budgétaire générale devrait rester neutre, les niveaux d’endettement élevés et les règles communes poussant de nombreux pays à la consolidation.  L'augmentation des dépenses de défense pourrait soutenir davantage la reprise.  Nous prévoyons que la BCE abaissera ses taux au-delà des attentes actuelles du marché, pour atteindre 1,5% à la mi-2026, et que la BoE abaissera ses taux à 3,25%.

  • Les marchés émergents offrent de nombreuses opportunités.  En 2025, ils ont bénéficié des conditions financières mondiales, de politiques nationales équilibrées et d'une demande à l'exportation anticipée.  Leur croissance devrait se stabiliser, mais rester supérieure à celle des économies développées.  L'assouplissement monétaire devrait se poursuivre avec prudence, sans signe de prédominance budgétaire.  L'Asie restera le principal moteur de la croissance, malgré un ralentissement en Chine (4,4% et 4,2%) et en Inde (6,3% et 6,5%).  En Amérique latine, une série d'élections pourrait déboucher sur des gouvernements plus favorables aux entreprises.  Des forces structurelles sont également à l'œuvre : reconfiguration géopolitique et des chaînes d'approvisionnement et intensification d’une course à la technologique dans laquelle l'Asie se distingue.

  • Les risques pesant sur notre scénario central sont multiples, importants à la baisse, mais nous identifions également des opportunités de hausse.  Des chocs (géo)politiques ou financiers défavorables, notamment en cas de prédominance budgétaire ou de « répression financière », pourraient déclencher un repli des marchés, par exemple en déstabilisant les anticipations quant au niveau auquel l'inflation ou les taux d'intérêt se stabiliseront, en décevant les attentes en matière de performance ou d’investissements des entreprises, ou en resserrant la liquidité. À l'inverse, une réduction des tensions géopolitiques ou tarifaires, la stimulation des investissements par la politique budgétaire ou la déréglementation, ou davantage de signes quant aux gains de productivité liés à l'IA amélioreraient les perspectives.

IMPLICATIONS EN TERMES D'ALLOCATION : DIVERSIFIER À L'ÈRE DU « DÉSORDRE CONTRÔLÉ »

L'hypothèse étant l’absence de récession économique en 2026, notre position est modérément favorable au risque.  Notre allocation vise à tirer parti de la croissance liée aux développements technologiques sur le plan mondial, tout en se diversifiant vers des thèmes faiblement corrélés et une gamme de couvertures stratégiques. 

  • Sur les marchés obligataires, nous prévoyons une poursuite de la tendance à la diversification et restons attentifs aux risques liés aux déséquilibres aux États-Unis.  Le contexte actuel implique une approche tactique de la duration et une position neutre à légèrement courte sur les obligations souveraines.  Les obligations de bonne qualité deviennent une allocation essentielle pour les investisseurs obligataires souhaitant se diversifier au-delà des bons du Trésor américain et sont à surpondérer.  Nous restons prudents vis-à-vis du haut rendement américain et des obligations d'État japonaises.  Une position positive sur les obligations européennes reste un élément clé pour 2026, en privilégiant les obligations périphériques et les échéances courtes, les Gilts britanniques et les titres de qualité, en particulier dans le secteur financier.  La persistance de l'inflation incite à rechercher des opportunités dans les obligations indexées sur l’inflation.

  • Sur le marché actions, la performance dépendra de l'allocation par secteur et par style.  Nous privilégions le thème de la technologie au sens large, au-delà de la course à l'IA, incluant notamment l'énergie, l'informatique et les matériaux nécessaires pour surmonter les contraintes physiques croissantes, ainsi qu'une combinaison de thèmes défensifs et cycliques.  Nous sommes neutres sur les actions américaines, malgré la position procyclique de la Fed, et renforçons notre approche équipondérée face à la concentration du marché et aux valorisations élevées.  En Europe, les secteurs industriels et des infrastructures devraient offrir de nouveaux points d'entrée au second semestre 2026.  Cela permettra de tirer parti d'un dollar structurellement plus faible, de thèmes à plus long terme (défense, électrification, rapatriement d'actifs depuis les États-Unis) et d'un regain d'intérêt pour la Zone euro si le plan allemand se concrétise et que les réformes progressent.  Nous sommes positifs sur les secteurs européens de la finance, de l'industrie, de la défense et de la transition écologique, ainsi que des petites et moyennes capitalisations car l'Europe peut encore tirer parti du cycle technologique grâce aux secteurs de l'industrie et des biens d'équipement.  En Asienous explorons des opportunités dans l’ensemble de l'écosystème technologique.  Le Japon peut également bénéficier de la réforme des entreprises et de la faiblesse du yen.

  • Nous sommes globalement positifs sur les actifs des marchés émergents.  Les obligations y présentent des rendements élevés et une source de diversification, tandis que les actions offrent un large éventail d'opportunités.  Les obligations en devises fortes ont des rendements attractifs à travers la classe d’actifs.  Concernant les obligations libellées en monnaies locales, nous privilégions l'Europe centrale et orientale, certaines régions d'Amérique Latine (Colombie, Brésil) et d'Asie (Inde, Philippines et Corée) pour le portage et les valorisations.  Nous identifions des opportunités notables dans les actions des marchés émergents, et favorisons notamment les styles « value » et « momentum » en Amérique Latine et en Europe de l'Est, ainsi qu’une approche sélective en Asie dans les secteurs liés aux actifs numériques.  Nous prévoyons de passer d'une position neutre à sélective sur certaines actions chinoises du secteur technologique et dans les domaines où l’avantage comparatif est évident (chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques, énergies renouvelables).  Nous sommes positifs sur l'Inde à moyen terme, la transformation « Make in India » présentant un potentiel de croissance à long terme dans de nombreux domaines (industrie manufacturière, consommation, infrastructures, modification de la chaîne d'approvisionnement mondiale, technologies d'inclusion financière).  Les principaux risques pour les marchés émergents résident dans la hausse du dollar ou celle des rendements des bons du Trésor américains.

  • Diversification et couvertures : pour assurer la résilience des rendements réels, nous privilégions un recours accru aux revenus alternatifs et aux couvertures contre l'inflation dans les actifs réels.  Le crédit privé et les infrastructures devraient tirer parti de thèmes structurels tels que l'électrification, la relocalisation, l'IA et la forte demande de capitaux privés, en particulier en Europe.  La diversification devrait également inclure structurellement une exposition plus large aux matières premières, en particulier à l'or, et à certaines devises telles que le Yen japonais, l'Euro et les devises émergentes pouvant bénéficier d'un dollar plus faible.  Nous privilégions les devises à haut rendement telles que le Real brésilien, le Rand sud-africain et les devises asiatiques.

Premier gérant d’actifs européen parmi les 10 premiers acteurs mondiaux[1], Amundi propose à ses 100 millions de clients - particuliers, institutionnels et entreprises - une gamme complète de solutions d’épargne et d’investissement en gestion active et passive, en actifs traditionnels ou réels. Cette offre est enrichie de services et d’outils technologiques qui permettent de couvrir toute la chaîne de valeur de l'épargne. Filiale du groupe Crédit Agricole, Amundi est cotée en Bourse et gère aujourd’hui plus de 2 300 milliards d’euros d’encours[2].

Ses six plateformes de gestion internationales[3], sa capacité de recherche financière et extra-financière, ainsi que son engagement de longue date dans l’investissement responsable en font un acteur de référence dans le paysage de la gestion d’actifs.

Les clients d’Amundi bénéficient de l’expertise et des conseils de 5 600 professionnels dans 35 pays.

Amundi, un partenaire de confiance qui agit chaque jour dans l’intérêt de ses clients et de la société.

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  1. [1] Source : IPE « Top 500 Asset Managers » publié en juin 2025 sur la base des encours sous gestion au 31/12/2024
  2. [2] Données Amundi au 30/09/2025
  3. [3] Paris, Londres, Dublin, Milan, Tokyo et San Antonio (via notre partenariat stratégique avec Victory Capital)
Adoption de la plateforme de certification blockchain de Wiztrust
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